Archives mensuelles : janvier 2012

Les Iles Shetland (Ecosse)  – Pérégrinations photographiques 1

Cet article est le premier d’une série d’articles sur l’archipel des Shetland, magnifique groupe de plus d’une centaine d’îles au nord  de l’Ecosse, à peu de distance des Féroé et de la Norvège. Historiquement les Shetland ont été d’ailleurs plus proches de la sphère scandinave que des sphères d’influence gaélique ou anglo-saxonne.

Si vous me suivez dans ces pérégrinations photographiques, n’oubliez pas que la beauté et la naturalité de ces îles exceptionnelles, patrimoine européen et mondial de première importance (oiseaux et paysages) sont actuellement menacées par des projets d’énergie « renouvelables » disproportionnés.
Plus d’information dans cet autre article: Faut-il donc industrialiser les derniers espaces naturels d’Europe ?

Géographie des Iles Shetland, au nord de l’Ecosse

carte shetland Des îles à en perdre le nordLa carte ci-contre montre la structure de l’archipel, allongé dans le sens nord sud sur environ 110 km (sans compter Fair Isle) et dans le sens est-ouest sur environ 60 km dans sa plus grande largeur (sans Foula). Les côtes très découpées par des fjords (appelés ici voes) et la montée des mers après la dernière glaciation créent environ 1500 km de côtes pour une surface de 1400 km². On n’est jamais à plus de 5 km de la mer aux Shetland.
Le nombre d’îles dignes de ce nom s’élève à près d’une centaine: la garantie d’explorations toujours renouvelées, la plupart des grandes îles ayant chacune leur personnalité bien distincte. Outre Mainland, elle même subdivisée en régions distinctes par des isthmes, les principales îles sont (du sud au nord): Fair Isle, à mi-chemin des Orcades, Foula, Bressay, Noss, Papa Stour, Whalsay, Out skerries, Yell, Fetlar, Unst. Toutes (sauf Noss), sont desservies par des services fréquents ou réguliers (Fair Isle, Foula, piétons seulement) de ferries efficaces et sûrs. Des liaisons aériennes existent également à destination de Foula et Fair Isle.
On peut se rendre aux Shetland par ferry depuis Aberdeen ou par avion (atterrissage à Sumburgh airport, l’un des plus modernes d’Ecosse)

Mainland

L’île principale est Mainland, qui abrite la capitale, Lerwick (8000 hab., sur les 20 000 à peine que compte l’archipel). Capitale récente, puisque sa prééminence sur Scalloway, ancienne capitale à quelques lieues à l’ouest ne date que du XVIIème siècle. Par air, l’arrivée aux Shetland se fait par Sumburgh airport, tout au sud; par ferry, on débarque dans la baie très abritée de Lerwick, la meilleure du pays (protégée par l’île de Bressay juste en face).

Le Pays de l’Epée

Un ancien nom du pays, Hjaltland, ferait référence au « pays de l’épée ». Allusion aux moeurs des Vikings qui prirent possession des Shetland vers le IXe siècle ou à la forme allongée, avec garde ou pommeau au niveau de Mainland ouest et Bressay, de l’île dans son ensemble ? Sans doute un peu les deux.

Le gouvernement écossais veut développer à tout prix l’énergie éolienne. Mais ses projets à grande échelle soulèvent d’importants problèmes écologiques, plus grands que ceux qu’ils veulent résoudre.

Ainsi, les îles Shetland devraient recevoir la plus grande ferme éolienne terrestre d’Europe, un projet colossal qui sera visible de partout dans ces iles, détruisant leur beauté unique, et entrainera un bilan carbone défavorable sur près de 20 ans (extraction de la tourbe, qui stocke le CO2). De plus, des espèces d’oiseaux en déclin comme le Plongeon catmarin et le Courlis corlieu seront sévèrement touchées par la perte d’habitat et surtout les collisions en vol, comme le prévoient les études menées par la RSPB (Royal Society for the Protection of Birds).

Les falaises d'Eshaness, Shetland, droits réservés

Les falaises d’Eshaness, Shetland © Patrick Dieudonne Photo

Ce projet, qui a déjà endetté considérablement le gouvernement local des Shetland Continuer la lecture

Je voulais visiter les Dolomites depuis longtemps. Août, c’est connu, n’est pas la meilleure période de l’année pour une visite photo; la lumière était en effet dure très tôt dans la matinée et les couchers de soleil étaient souvent obscurcis par des nuages ​​bas. Le contraste sur les monts de calcaire blanc était parfois difficile à gérer. Il s’agissait donc plutôt d’une visite de repérage et d’agrément, mais le potentiel pour de superbes photos est immense. Il me faudra revenir en mi-saison pour obtenir de meilleures conditions.

Malgré tout,  j’ai pu réaliser quelques photos assez satisfaisantes. Celle-ci  est réalisée avec une chambre 4×5 Ebony SW45 et un objectif 180 mm Schneider, sur Fuji Velvia (format 6×12 cm rollfilm), et représente le lac Carezza, un petit lac vert émeraude au pied des pics du Latemar. En haute saison, il faut arriver tôt pour éviter les hordes de touristes qui se rassemblent ici à partir de 9h. C’est aussi nécessaire car le contraste est élevé et difficile à gérer plus tard.

Lac de Carezza, Dolomites

Lac de Carezza, Dolomites, Italie

Voici quelques photos supplémentaires. Je n’ai photographié qu’en argentique durant ce voyage, je souhaitais me replonger dans cette pratique et me confronter aux difficultés techniques de la mesure de lumière sans cellule interne (chambre 4×5 et Mamiya 7II). J’utilise un spotmètre Pentax (digital), très efficace et fiable. Les images obtenues sont scannées sur un Hasselblad Flextight X5.
Les images 6×7 dépassent en définition les résultats d’un 24×36 plein format numérique, les 4×5 inches ou les 6×12 cm jouent tout à fait dans une autre division ! Je suis devenu un grand fan des optiques Schneider, au contraste modéré et au piqué étonnant… J’ai utilisé un 5.6/65 Super-Angulon Linhof (exceptionnel),  un 5.6/75 Super-Angulon, un 8/90 Super-Angulon, un Super-Symmar 110 XL,  et un 5.6/180 Apo-Symmar, sur une chambre Ebony SW45 (ébène et titane), très légère mais rigide.

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