Mon sac à dos photo – Gura Gear Kiboko 2.0 (nouvelle version 2018)
N.B : cet article est une mise à jour (2020) d’un article paru en 2012 sur mon sac à dos photo préféré, le Kiboko 30 Litres, de Gura Gear.
Après 5-6 ans de bons et loyaux services dans toutes les conditions, ce sac avait fini par me lâcher, suite à un défaut que je signalais déjà dans mon test, une fermeture zip insuffisamment protégée. Comme se sac était discontinué, et que je voulais absolument le remplacer par un produit très proche, j’ai racheté un Tamrac G Elite 32 L, le remplaçant du Kiboko (Gura Gear avait racheté Tamrac). Mais le Tamrac Elite ne m’a pas convaincu. Aussi, j’ai été absolument ravi de voir que ce sac Kiboko, très apprécié de beaucoup de photographes (étrangers, car il est mal distribué en France hélas), ressortait fin 2018 en version 2.0, avec son seul défaut corrigé (voir photos ci-dessous). Pour le reste, rien n’a changé, et je retrouve avec délices ce sac absolument parfait – que je conseille à tous les photographes qui ont besoin d’un bon espace de rangement, mais pas du poids qui va avec !!
Montrons tout de suite le peu (mais important) qui a changé :
On voit que comme sur la plupart des sacs actuels de haut de gamme, sur la version 2.0 le zip est maintenant recouvert d’un joint plastique qui améliore l’étanchéité et la protection contre l’usure et les frottements. C’était le principal et le seul défaut de ce sac que je signalais dès le départ (v. plus bas). Ce défaut corrigé, je ne lui vois plus que des qualités et tout ce qui a été dit sur le modèle 1. 0 plus bas reste valable pour le modèle 2.0. Bonne lecture !
Comme souvent, la conclusion de l’histoire n’est pas univoque. L’idée de cette série d’articles, qui je l’espère vous semblera utile, était de partager les tests que j’ai pu faire pour mon propre usage après l’achat du 18 mm Zeiss, une optique performante et légère que je vais pouvoir emmener sur le terrain sans arrrière-pensée, peut-être avec un 21 mm Zeiss que j’espère pouvoir tester bientôt.
Comme j’ai la chance d’avoir essayé et d’avoir toujours sous la main un parc d’optiques grand angle assez conséquent, il m’a paru utile de pousser plus loin la réflexion et de donner quelques images d’exemple à l’appui de mes dires. Le choix d’un grand angle est en effet souvent cornélien.
Je précise, en référence à la photo en grand angle ci-dessus qui se veut aussi un clin d’oeil, que je n’appartiens à aucune chapelle. J’ai utilisé des appareils et optiques de marque Canon, Nikon, et bien d’autres marques photo (Pentax, Mamiya, Schneider, par ex.) dans ma pratique, ce qui je l’espère est un gage d’indépendance. Si Nikon ne m’offre pas ce que je désire, je n’hésite pas à aller voir ailleurs, et les optiques Zeiss me semblent mériter le détour.
Aucun de ces objectifs ne représente le choix idéal. Pour celui qui peut se contenter des perspectives déjà vastes offertes par un 18 mm, il peut être tentant de remplacer un 16-35 ou un 17-35 AFS par une ou deux focales fixes Zeiss, un 18 et un 21mm, à condition que le 24-70 AFS figure déjà dans le fourre-tout. La qualité s’en ressentira favorablement en très haute définition (grands tirages).
Concernant la petite faiblesse du 24-70 mm à 24mm, le photographe qui pratique assez souvent l’architecture y verra un prétexte supplémentaire pour justifier la possession d’un 24mm à décentrement, un grand-angle de très bonne facture et définition, un peu étroit cependant sur certains bâtiments (les nikonistes en sont réduits à lorgner sur le superbe 17 mm TSE Canon pour des usages plus spécialisés – hélas si les Nikon se montent sur les Canon par l’intermédiaire d’un adaptateur, l’inverse n’est pas vrai).
Quant au 14-24 AFS, c’est une belle réussite optique (sur le papier le meilleur au final), mais il n’est pas réellement le meilleur ami du photographe de paysage (poids, encombrement, flare, filtres spécifiques, pas de polarisant).
Mais ne soyons pas excessifs. Si vous n’entrez pas dans la catégorie des usagers professionnels ou semi-professionnels contraints à tirer en grande taille ou à livrer des fichiers de très haute définition – aux nouvelles normes que fixe désormais le D800 sur les brisées du moyen format argentique ou numérique -, vous pouvez continuer sans soucis à utiliser le 17-35 AFS, une optique plus toute jeune, mais, comme on dit, « bien née ». Les résultats seront toujours très bon visuellement, seuls de très grands tirages pourront révéler des défauts – qui peuvent être contenus dans des limites acceptables par une bonne technique de développement RAW.
Le 17-35 AFS reste à mon avis un choix valide en paysage car il est le plus polyvalent de tous ces objectifs certainement (il accepte des filtres standards) et est relativement facile à trouver en occasion. Le choix de plusieurs objectifs Zeiss fixes sera plus qualitatif sans doute, mais le budget sera au moins doublé pour une plage de focales réduite, avec 2 objectifs seulement, ou plus de quadruplé (presque 6000 euros) avec 3 objectifs Zeiss (15, 18, 21 mm) …
Encore une fois le D800/E bouscule les valeurs établies, et se révèle un redoutable testeur d’objectifs… mais n’oublions pas qu’il est d’abord un appareil photo, et il serait dommage que vous succombiez à la tentation, pour tout dire relativement stérile, de passer toutes vos images au peigne fin de la visualisation à 100 %. Compter les pixels et faire de bonnes photos sont deux choses bien différentes, et une photo se doit d’être belle avant d’être plus nette que nette, ne l’oublions pas !
Un 24-70 AFS toujours performant, sauf en courte focale.
J’ai aussi parlé plus haut du 24-70 mm Nikon. Une excellente optique à n’en pas douter, les résultats sur D700 et D3 m’ont toujours enchanté de par leur clarté et leur précision. Je n’hésitais donc pas à l’utiliser en position grand-angle, à 24 et 28 mm, dans toutes les occasions possibles. Mais des examens plus approfondis sur le D800, spécialement à 24 et 28 mm font apparaître une aberration chromatique assez gênante dans certains cas, et une perte de netteté assez sensible dans les angles à ces focales, qui se résorbe ensuite à 35 mm et au-delà. Défauts relativement mineurs, mais sans doute perceptibles sur un tirage de 50 x75 et plus. Des tests comparatifs récents menés avec le récent 24 mm Nikon à décentrement montrent, à cette résolution très élevée (65/100%), la supériorité du 24 mm fixe sur le zoom réglé à la même focale, surtout dans les angles. J’ai maintenant parfois tendance à préférer un changement d’optique, si j’ai le 24 mm à décentrement dans ma musette, ou même à changer pour le 17-35, lorsque je suis amené à utiliser le 24-70 en courte focale.
SUITE DU TEST ET IMAGES TRES BIENTOT !
1. Le nouveau venu, Nikon 16-35 AFS VR
Un objectif récent dans la gamme Nikon et qui semble rencontrer un certain succès est le nouveau 16-35 f4 AFS VR Nikon. Globalement c’est un bon objectif, avec un très bon piqué au centre, mais des angles un peu décevants par rapport au 14-24 AFS (voir tests plus bas). Ceux qui attendaient un petit frère du 14-24, avec des performances identiques, une stabilisation et la possibilité d’utiliser des filtres (dont je faisais partie), en ont été un peu déçus. Poids (680 g), encombrement et prix, également, sont tous supérieurs à son équivalent chez Canon, le 17-40 f4 (mais les performances aussi, surtout dans les angles, très faibles sur le Canon – cf photozone.de).
J’ai utilisé ce zoom une saison et j’ai été globalement assez satisfait des résultats sur le D3 et le D700 (je n’ai pas pu le tester sur le D800, c’est pourquoi je ne donne pas d’exemple ici). Mais comparaison faite avec le 17-35 mm AFS 2.8, je n’ai pas jugé bon de le conserver, car il était juste un doublon sans avantages et avec quelques inconvénients (visée plus sombre, distorsion à 16-17 mm). En effet, le 16-35 présente une distorsion en grand-angle vraiment trop exagérée ! Plus de 4,3% de distorsion en barillet à 16 mm, cela relève un peu de l’effet spécial… Il semble que les ingénieurs de Nikon aient voulu se simplifier un peu la tâche avec cet objectif, comme avec certains autres d’ailleurs dans la gamme grand public. Les lois de l’optique font qu’il est très difficile en effet de produire un objectif à la fois piqué et présentant peu de distorsion. Comptant alors sur une correction logicielle intégrée à tous les développeurs RAW actuels, ou présente dans les boîtiers eux-mêmes (photos jpeg) Les ingénieurs se simplifient bien la tâche en laissant « filer » la distorsion vers des valeurs improbables… Tout cela au bénéfice d’une définition, d’un piqué supérieur, faciles à visualiser, qui transparaissent aisément dans les tests et séduisent la clientèle…
Le 17-35, mon objectif idéal, mais aujourd’hui un peu à la peine…
Le 17-35 Nikon 2,8 AFS est le grand-angle que j’utilise le plus souvent sur le terrain. Cet objectif est de conception plus ancienne que les deux précédents, mais il est toujours vendu neuf au catalogue Nikon, n’étant pas remplacé dans la gamme 2,8. Il bénéficie depuis sa sortie d’une très bonne réputation, et je trouve en effet que les images produites sont très fines, très définies au centre. Je les trouve même plus fines (subjectivement), plus riches en micro contraste et micro détails dans la zone centrale que celles produites par des optiques plus récentes comme le 14-24 et 16-35 AFS. De plus l’homogénéité est très bonne sur toute la plage de focales. En bon objectif pro, il ne présente pas de faiblesse à 17 mm ou à 35 mm, comme le 16-35 (voir plus loin). La qualité de visée à f 2,8 en conditions crépusculaires est aussi nettement meilleure que celle du 16-35 f4, et vu leur poids comparable, je n’hésite pas à recommander un 17-35 d’occasion en bon état contre un 16-35 neuf, à peu près au même prix, mais avec un avantage au 17-35 (dans les 800 euros). Pour un test du 17-35 qui confirme mes impressions (en particulier la netteté au centre supérieure à celle du 14-24), vous pouvez consulter (en anglais), le test de Photozone (un site de test de terrain – peu de briques… – que j’apprécie beaucoup).
Le 17-35 Nikon AFS accepte la monture pour filtres dégradés Lee Filters de 100 mm, ce qui en rend l’usage très pratique comparé au 14-24 mm AFS (voir plus loin), sans vignettage avec 1 ou 2 filtres. Cependant, si l’objectif doit être utilisé avec un polarisant, il faut trouver une solution « bricolée », car l’angle de champ extrême ne permet pas de monter le polarisant Lee filters de 105 mm qui se place en avant des dégradés, sur son cercle vissant très fin (représenté sur la photo ci-dessous). Le vignettage, même avec un seul filtre dégradé (1 slot) apparaît dès 19-20 mm. J’ai trouvé une solution, qui marche d’ailleurs aussi avec le 16-35 AFS (même paresoleil), que je vous présenterai dans un prochain article. Il suffit de couper et de limer le paresoleil, qui servira de monture à une monture 100 mm Lee filters à cerclage, le polarisant de 77 mm classique (ultra slim) étant tout simplement vissé sur le filetage de l’objectif.
- Ici le Zeiss 18 mm avec une monture Lee filters 100 mm, dégradé et polarisant (qui monté classiquement en avant génère du vignettage, comme sur le 17-35 AFS)
- Continuer la lecture
On peut avoir l’impression que la quête du Graal photographique (technique), s’il existe, est définitivement toujours repoussée… et elle l’est assurément.
Sitôt a-t-on en main un appareil à la résolution record (et c’est le cas des Nikon D800 et D800 E à n’en pas douter), on constate que celui-ci révèle des défauts dont nous ne soupçonnions pas l’existence sur nos fidèles compagnons de route, j’ai nommé les objectifs moyen et grand-angle de la marque jaune. Seuls des objectifs de plus longue focale comme le récent 70-200/2,8 VR paraissent toujours aussi bons à 100 %. Mais d’après mes récentes expériences, des objectifs pro à la conduite autrefois aussi irréprochable que le 24/70 2,8 AFS et le 17/35 2,8 AFS se retrouvent maintenant sous étroite surveillance. Le coupable ? le D800/E ou plutôt son capteur hyperdéfini, aux photosites de 5 microns.
Rien de bien effrayant en soi, mais pour celui qui vise les agrandissements géants que le D800 ou D800E permet théoriquement il y a quelques soucis à se faire. Et les soucis concernent plus particulièrement la photographie en grand-angle (mettons en-dessous de 28 mm). En effet, le grand angle, de par l’extrême amplitude du champ reproduit, et la nécessité d’utiliser des diaphragmes assez fermés pour une grande profondeur de champ, additionne les handicaps avec un capteur comme celui du D800 (qualité optique limite plus effets de la diffraction dès f11 et au-delà).
Je suis en quelque sorte un fan de courtes focales (même si dans ma pratique le 24-70 reste l’objectif le plus utilisé), pour les compositions spectaculaires que cette catégorie d’objectifs permet. Le « truc » de composition en grand-angle, si truc il y a, est d’intégrer des éléments très proches, soigneusement choisis, et de suggérer par la perspective produite un effet de profondeur dans l’image, qui renforce encore la sensation d’espace déjà produite par le grand champ qu’une courte focale permet de cadrer.
De ces courtes ou très courtes focales j’ai testé un bon nombre, j’en ai gardé plusieurs, j’en ai renvoyé ou revendu aussi quelques-unes. Actuellement j’ai « en boutique », du côté des optiques Nikon, un 14-24 2,8 AFS, un 17-35 2,8 AFS, un 24-70 2,8 AFS Nikon , et un 24 mm PCE à décentrement (voir photo). J’ai utilisé aussi dans les années passées un 18-35 Sigma (de triste mémoire, flare et point chaud), un Nikon 18-35 AF (f3,5 – 4,5), honnête mais sans plus, et un 16-35 AFS VR f4. J’ai rajouté à cet ensemble, depuis peu, et depuis l’arrivée du D800 E ,un Zeiss ZF2 18 mm en monture Nikon, un objectif fixe manuel d’excellente réputation.
Il était alors tentant de dépasser les impressions subjectives quant aux performances perçues de tel ou tel grand-angle avec le D800 E et de profiter de la prise en main du Zeiss 18 mm, pour un test comparatif de terrain qui comparera successivement le 17-35 AFS et le Zeiss, puis le Zeiss et le 14-24 AFS.
Dans un article relié je compare aussi le zoom 24-70 AFS à sa plus courte focale (24 mm) avec un autre fixe, Nikon cette fois, le très bon 24 mm PCE à décentrement.