Nikon 24 PC-E

 

 

Eglise, Islande, 17-35 AFS

Eglise, Islande, 17-35 AFS

Comme souvent, la conclusion de l’histoire n’est pas univoque. L’idée de cette série d’articles, qui je l’espère vous semblera utile, était de partager les tests que j’ai pu faire pour mon propre usage après l’achat du 18 mm Zeiss, une optique performante et légère que je vais pouvoir emmener sur le terrain sans arrrière-pensée, peut-être avec un 21 mm Zeiss que j’espère pouvoir tester bientôt.

Comme j’ai la chance d’avoir essayé et d’avoir toujours sous la main un parc d’optiques grand angle assez conséquent, il m’a paru utile de pousser plus loin la réflexion et de donner quelques images d’exemple à l’appui de mes dires. Le choix d’un grand angle est en effet souvent cornélien.

Je précise, en référence à la photo en grand angle ci-dessus qui se veut aussi un clin d’oeil, que je n’appartiens à aucune chapelle. J’ai utilisé des appareils et optiques de marque Canon, Nikon, et bien d’autres marques photo (Pentax, Mamiya, Schneider, par ex.) dans ma pratique, ce qui je l’espère est un gage d’indépendance. Si Nikon ne m’offre pas ce que je désire, je n’hésite pas à aller voir ailleurs, et les optiques Zeiss me semblent mériter le détour.

 

Aucun de ces objectifs ne représente le choix idéal. Pour celui qui peut se contenter des perspectives déjà vastes offertes par un 18 mm, il peut être tentant de remplacer un 16-35 ou un 17-35 AFS par une ou deux focales fixes Zeiss, un 18 et un 21mm, à condition que le 24-70 AFS figure déjà dans le fourre-tout. La qualité s’en ressentira favorablement en très haute définition (grands tirages).

Concernant la petite faiblesse du 24-70 mm à 24mm, le photographe qui pratique assez souvent l’architecture y verra un prétexte supplémentaire pour justifier la possession d’un 24mm à décentrement, un grand-angle de très bonne facture et définition, un peu étroit cependant sur certains bâtiments (les nikonistes en sont réduits à lorgner sur le superbe 17 mm TSE Canon pour des usages plus spécialisés – hélas si les Nikon se montent sur les Canon par l’intermédiaire d’un adaptateur, l’inverse n’est pas vrai).

Quant au 14-24 AFS, c’est une belle réussite optique (sur le papier le meilleur au final), mais il n’est pas réellement le meilleur ami du photographe de paysage (poids, encombrement, flare, filtres spécifiques, pas de polarisant).

Mais ne soyons pas excessifs. Si vous n’entrez pas dans la catégorie des usagers professionnels ou semi-professionnels contraints à tirer en grande taille ou à livrer des fichiers de très haute définition – aux nouvelles normes que fixe désormais le D800 sur les brisées du moyen format argentique ou numérique -, vous pouvez continuer sans soucis à utiliser le 17-35 AFS, une optique plus toute jeune, mais, comme on dit, « bien née ». Les résultats seront toujours très bon visuellement, seuls de très grands tirages pourront révéler des défauts – qui peuvent être contenus dans des limites acceptables  par une bonne technique de développement RAW.

Le 17-35 AFS reste à mon avis un choix valide en paysage car il est le plus polyvalent de tous ces objectifs certainement (il accepte des filtres standards) et est relativement  facile à trouver en occasion. Le choix de plusieurs objectifs Zeiss fixes sera plus qualitatif sans doute, mais le budget sera au moins doublé pour une plage de focales réduite, avec 2 objectifs seulement, ou plus de quadruplé (presque 6000 euros) avec 3 objectifs Zeiss (15, 18, 21 mm) …

Encore une fois le D800/E bouscule les valeurs établies, et se révèle un redoutable testeur d’objectifs… mais n’oublions pas qu’il est d’abord un appareil photo, et il serait dommage que vous succombiez à la tentation, pour tout dire relativement stérile, de passer toutes vos images au peigne fin de la visualisation à 100 %. Compter les pixels et faire de bonnes photos sont deux choses bien différentes, et une photo se doit d’être belle avant d’être plus nette que nette, ne l’oublions pas !

 

 

 

24-70 mm AFS Nikon et 24 mm PCE (à décentrement)

24-70 mm AFS Nikon et 24 mm PCE (à décentrement)

 

Un 24-70 AFS toujours performant, sauf en courte focale.

J’ai aussi parlé plus haut du 24-70 mm Nikon. Une excellente optique à n’en pas douter, les résultats sur D700 et D3 m’ont toujours enchanté de par leur clarté et leur précision. Je n’hésitais donc pas à l’utiliser en position grand-angle, à 24 et 28 mm, dans toutes les occasions possibles. Mais des examens plus approfondis sur le D800, spécialement à 24 et 28 mm font apparaître une aberration chromatique assez gênante dans certains cas, et une perte de netteté assez sensible dans les angles à ces focales, qui se résorbe ensuite à 35 mm et au-delà. Défauts relativement mineurs, mais sans doute perceptibles sur un tirage de 50 x75 et plus. Des tests comparatifs récents menés avec le récent 24 mm Nikon à décentrement montrent, à cette résolution très élevée (65/100%), la supériorité du 24 mm fixe sur le zoom réglé à la même focale, surtout dans les angles. J’ai maintenant parfois  tendance à préférer un changement d’optique, si j’ai le 24 mm à décentrement dans ma musette, ou même à changer pour le 17-35, lorsque je suis amené à utiliser le 24-70 en courte focale.

SUITE DU TEST ET IMAGES TRES BIENTOT !

 

4 objectifs pour le D800: Zeiss 18 mm, Nikon 17-35 AFS, 24-70 AFS, 14-24 AFS
4 objectifs pour le D800: Zeiss 18 mm, Nikon 17-35 AFS, 24-70 AFS, 14-24 AFS
 

On peut avoir l’impression que la quête du Graal photographique (technique), s’il existe, est définitivement toujours repoussée… et elle l’est assurément.
Sitôt a-t-on en main un appareil à la résolution record (et c’est le cas des Nikon D800 et D800 E à n’en pas douter), on constate que celui-ci révèle des défauts dont nous ne soupçonnions pas l’existence sur nos fidèles compagnons de route, j’ai nommé les objectifs moyen et grand-angle de la marque jaune. Seuls des objectifs de plus longue focale comme le récent 70-200/2,8 VR paraissent toujours aussi bons à 100 %. Mais d’après mes récentes expériences, des objectifs pro à la conduite autrefois aussi irréprochable que le 24/70 2,8 AFS et le 17/35 2,8 AFS se retrouvent maintenant sous étroite surveillance. Le coupable ? le D800/E ou plutôt son capteur hyperdéfini, aux photosites de 5 microns.

Rien de bien effrayant en soi, mais pour celui qui vise les agrandissements géants que le D800 ou D800E permet théoriquement il y a quelques soucis à se faire. Et les soucis concernent plus particulièrement la photographie en grand-angle (mettons en-dessous de 28 mm). En effet, le grand angle, de par l’extrême amplitude du champ reproduit, et la nécessité d’utiliser des diaphragmes assez fermés pour une grande profondeur de champ, additionne les handicaps avec un capteur comme celui du D800 (qualité optique limite plus effets de la diffraction dès f11 et au-delà).

Je suis en quelque sorte un fan de courtes focales (même si dans ma pratique le 24-70 reste l’objectif le plus utilisé), pour les compositions spectaculaires  que cette catégorie d’objectifs permet. Le « truc » de composition en grand-angle, si truc il y a, est d’intégrer des éléments très proches, soigneusement choisis, et de suggérer par la perspective produite un effet de profondeur dans l’image, qui renforce encore la sensation d’espace déjà produite par le grand champ qu’une courte focale permet de cadrer.

De ces courtes ou très courtes focales j’ai testé un bon nombre, j’en ai gardé plusieurs, j’en ai renvoyé ou revendu aussi quelques-unes. Actuellement j’ai « en boutique », du côté des optiques Nikon,  un 14-24 2,8 AFS, un 17-35 2,8 AFS, un 24-70 2,8 AFS Nikon , et un 24 mm PCE à décentrement (voir photo). J’ai utilisé aussi dans les années passées un 18-35 Sigma (de triste mémoire, flare et point chaud), un Nikon 18-35 AF (f3,5 – 4,5), honnête mais sans plus, et un 16-35 AFS VR f4.  J’ai rajouté à cet ensemble, depuis peu, et depuis l’arrivée du D800 E ,un Zeiss ZF2 18 mm en monture Nikon, un objectif fixe manuel d’excellente réputation.

Il était alors tentant de dépasser les impressions subjectives quant aux performances perçues de tel ou tel grand-angle avec le D800 E et de profiter de la prise en main du Zeiss 18 mm, pour un test comparatif de terrain qui comparera successivement le 17-35 AFS et le Zeiss, puis le Zeiss et le 14-24 AFS.

Dans un article relié je compare aussi le zoom 24-70 AFS à sa plus courte focale (24 mm) avec un autre fixe, Nikon cette fois, le très bon 24 mm PCE à décentrement.

 

 

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